L'hypnose dans le traitement des personnes atteintes de SLA et leurs soignants

08-09-2015

Par MICHELE P. MANNION

Selon les résultats d’une étude récente, la qualité de vie et l’état psychologique des patients atteints de la SLA (Sclérose latérale amyotrophique) et de leurs soignants peuvent être améliorés grâce à l’hypnose basée sur la psychodynamie.

Comme prolongement d’une étude préalable, l’équipe de chercheurs, dirigée par Johann Kleinbum de l’Université de Padoue en Italie, s’était intéressée à l’application d’une intervention sous hypnose sur base d’un groupe plus large de patients SLA, afin d’analyser les effets longitudinaux et à long terme sur des patients et leurs soignants, en tenant compte de l’impact de l’évolution de la maladie et de l’influence des aspects individuels.

Les participants à l’étude ont été contrôlés sur base de l’anxiété et de la dépression, leur sensibilité à l’hypnose, les indicateurs de leur qualité de vie et de leur état fonctionnel. Par ailleurs, vu l’orientation psychodynamique de l’étude, des mécanismes de défense ont également été évalués afin de voir comment un style de vie défensif pouvait impacter le développement de la SLA.

L’étude, publiée dans Frontiers in Psychologie, est arrivée à la conclusion que les 15 patients atteints de la SLA étaient en état d’atteindre un état hypnotique faible voire moyen après 4 séances d’hypnose.

Immédiatement après le traitement par l’hypnose, les patients atteints de SLA ont vu régresser tant leur angoisse que leur dépression. La réduction de l’angoisse perdurait 3 à 6 mois après le traitement; le niveau de dépression revenait à un niveau de référence 3 mois après le traitement. Les indicateurs de qualité de vie enregistraient une légère amélioration tant à la fin du traitement qu’après 3 mois.

Immédiatement après le traitement et ceci en comparant avec le groupe de contrôle de patients atteints de la SLA mais non traités, le groupé traité montrait des signes d’amélioration dans les symptômes physiques secondaires observés (comme la douleur et labilité émotionnelle), et une dégénérescence fonctionnelle ralentie.

Quant aux soignants, dont 12 partenaires et trois filles, le déclin de l’anxiété et de la dépression allait au-delà des six mois après l’étude.

Les chercheurs ont découvert une chose intéressante à savoir que les patients atteints de SLA et les soignants s’appuyaient sur des mécanismes primitifs de défense, principalement des mécanismes adaptés tels de mécanismes de projection et des mécanismes d’auto déformation tels le déni. L’équipe de chercheurs a déterminé que l’utilisation de ces mécanismes de défense servent de butoir face aux symptômes psycho pathologiques.

Un des résultats de l’étude observé par les chercheurs détermine l’implication des pratiques cliniques ce qui les amène à suggérer que les ‘patients et les soignants devraient savoir que les sessions d’hypnose combinées à la formation à l’autohypnose sont faciles et pas chers et qu’elles ont un large spectre d’effets secondaires positifs’. Nous espérons que nos découvertes seront utiles dans l’élaboration de « la meilleure approche clinique » afin de mieux aborder les fléaux psychiques et physiques qu’inflige la maladie aux patients et à leurs familles.

 

Traduction : Jan Labeke

Source : PsyPost

Note de la Ligue SLA : cette étude est étayée par des expériences antérieures et exécutées par des experts sur de petits groupes intéressants; pour ceux qui sont intéressés ou encore attirés par l’hypnose ceci semble être une option; cependant les experts qu’utiliser les même méthode et formation à l’autohypnose n’est pas évident.

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