Selon une étude, un marqueur SLA IRM peut faciliter le diagnostic et la surveillance

29-03-2019

MRI

Une étude affirme qu'un marqueur imagerie par résonance magnétique (IRM) peut faciliter le diagnostic et le suivi des patients atteints de Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA). L'étude "L'hypo-intensité dans le cortex moteur est-elle le signe distinctif de la Sclérose Latérale Amyotrophique?", a été publiée dans le Canadian journal of Neurological Sciences. 

La SLA est un trouble neurologique progressif dans lequel les motoneurones - les cellules nerveuses responsables du contrôle des muscles aléatoires - dégénèrent et meurent progressivement, entraînant un rétrécissement (atrophie) et un affaiblissement des muscles. Outre le manque de force musculaire, plus de la moitié des patients SLA souffrent également de troubles cognitifs au cours de la maladie.

La variabilité clinique des symptômes de la SLA et leur similitude avec d'autres troubles neurodégénératifs peuvent compliquer le diagnostic clinique de la SLA. Sur la base des données de l'IRM, certaines études ont suggéré que la dégénérescence neuronale commence par affecter les motoneurones supérieurs (UMNs) (hypothèse du «dying forward»), tandis que d'autres ont soutenu que les motoneurones inférieurs (LMNs) (hypothèse du «dying back») sont les premiers à être affectés par la maladie.
Selon les chercheurs «les stratégies d'exploration du faisceau pyramidal [UMNs qui relient le cerveau au tronc cérébral ou à la moelle épinière] sont insuffisantes pour établir une pathologie précoce de la SLA [progression de la maladie], soulignant le besoin de biomarqueurs UMN».

«Les stratégies d’exploration du faisceau pyramidal [les réseaux UMN qui relient le cerveau au tronc cérébral ou à la moelle épinière] sont insuffisantes pour informer la pathologie précoce de la SLA [développement de la maladie], soulignant le besoin de biomarqueurs UMN», ont déclaré les chercheurs.

Après avoir constaté que plusieurs patients SLA présentaient un signal IRM plus faible dans l'une des côtes du lobe frontal du cerveau sous la forme d'un ruban (le "ruban noir" ou BR), un groupe de chercheurs mexicains a tenté d'évaluer l'utilité de ce marqueur IRM en tant qu'outil de diagnostic de la SLA.

L'étude prospective portait sur 36 patients SLA (20 hommes et 16 femmes) d'un âge moyen de 54,5 ans et 15 volontaires en bonne santé (huit hommes et sept femmes) d'un âge moyen de 54,4 ans. Tous les participants à l'étude ont effectué des examens IRM 3T au début de l'étude et 18 mois plus tard dans les mêmes conditions.

Comme prévu, la plupart des patients SLA (91,66%) avaient le BR dans le lobe frontal du cerveau, sur une surface moyenne de 79,98 mm3. L'intensité du signal IRM sous la valeur seuil optimale de 83 unités aléatoires (AU) a permis de distinguer les patients SLA des volontaires en bonne santé avec une précision de 97%, une sensibilité de 92% et une spécificité de 93%.
En outre, des analyses de corrélation ont montré que la perte de force musculaire et la capacité vitale forcée respiratoire étaient directement corrélées à l'intensité du signal IRM sous BR.

Les sept patients SLA ayant participé à une deuxième étude après un suivi de 18 mois ont présenté des changements significatifs à propos de l'intensité du signal et de la surface dans la région BR par rapport à leur première étude, suggérant que les changements dans le BR reflètent la progression de la maladie.

"En résumé, à notre connaissance, cette étude est la première à montrer une sensibilité aussi élevée dans un marqueur IRM de la SLA. Ce signe devrait être développé dans des groupes plus importants de patients atteints d'autres maladies du motoneurone à des stades plus précoces ainsi que dans des études longitudinales, telles que des études cliniques, afin de tester sa fiabilité", ont conclu les scientifiques.

 

Traduction : Coralie Schuermans

Source : ALS News Today

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