Nouveau traitement de cuivre prometteur chez les souris SLA

08-03-2016

(version abrégée)

« Ce sont des résultats très intrigants et très encourageants, » a dit Lucie Bruijn, Ph.D., M.B.A., directeur scientifique de l'Association SLA, mais il n’est pas connu si le CuATSM pourrait être utile pour les personnes SLA. » L'Association finance des études chez Dr Beckman avec le CuATSM dans le modèle de chien SLA, avec une mutation naturelle de la SOD, pour étudier si l’administration de cuivre pourrait offrir un avantage dans un modèle dans lequel l'expression du gène mutant n'est pas excessive.

« Nous sommes ravis d’explorer cette nouvelle idée de traitement, » a déclaré Dr Bruijn. « Mais entretemps, il est essentiel de se rappeler que des suppléments oraux de cuivre n’entrent pas dans le système nerveux central et n'offrent donc aucun avantage et peuvent être assez toxiques. »

 

Traduction : Ligue SLA : Anne

Source : The ALS Association

Nouvelle thérapie arrête la progression de la SLA chez des souris

29-01-2016

OREGON STATE UNIVERSITY

OREGON STATE UNIVERSITY

Des chercheurs à l’Oregon State University ont annoncé aujourd’hui qu’ils ont essentiellement arrêté la progression de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) pendant presque deux ans dans un type de souris-modèle utilisé pour étudier la maladie – permettant à la souris de s’approcher de sa durée de vie normale.

Des scientifiques indiquent que la découverte est une des plus convaincantes jamais produites dans la recherche pour un traitement contre la SLA, une maladie débilitante et fatale, et vient d’être publiée dans le Neurobiology of Disease.

« Nous sommes choqués de la façon dont ce traitement peut arrêter la progression de la SLA », dit Joseph Beckman, auteur principale de cette étude, professeur distingué de biochimie et biophysique au College of Science à l’Oregon State University, et investigateur principale et détenteur du Burgess and Elizabeth Jamieson Chair au Linus Pauling Institute de l’OSU.

Dans des décennies de travail, aucun traitement pour la SLA n’a été découvert qui puisse faire autre chose que prolonger la survie humaine de moins d’un mois. Le modèle de souris utilisé dans cette étude est un dont les scientifiques disent ressembler le plus à une réaction humaine à ce traitement, qui consiste d’un composé appelé le cuivre-ATSM.

Il n’est pas encore sûr si les humains répondront de la même façon, mais les chercheurs cherchent à commencer des essais cliniques humains au plus vite, en testant d’abord la sûreté et ensuite l’efficacité de cette nouvelle méthode.

La SLA a été identifiée comme une maladie neurodégénérative progressive et fatale à la fin des années 1800, et a été reconnue au plan international en 1939 lorsque la légende de baseball américaine Lou Gehrig a reçu le diagnostic. Elle se caractérise par la nécrose et la détérioration des neurones moteurs dans la moelle épinière, qui a à son tour été liée à des mutations dans le cuivre, le zinc superoxyde dismutase.

Le cuivre-ATSM est un compose connu qui aide à transporter du cuivre spécifiquement aux cellules avec des mitochondries endommagées, et parvient à la moelle épinière où elle est nécessaire afin de traiter la SLA. Ce composé à une toxicité basse, pénètre la barrière sang-cerveau facilement, est déjà employé dans la médecine humaine à des doses beaucoup plus réduites à certaines fins, et est bien supporté par des animaux de laboratoire à des niveaux bien plus élevées. Tout le cuivre qui n’est pas nécessaire après l’utilisation du cuivre-ATSM est vite chassé du corps.

Des experts mettent néanmoins en garde que cette méthode n’est pas aussi simple que de prendre un supplément nutritionnel de cuivre, qui peut être toxique, même avec des doses modérées. Selon eux, des suppléments pareils n’auraient aucune valeur pour des gens avec la SLA.

La nouvelle découverte a été rapportée par les scientifiques de l’OSU; le University of Melbourne en Australie; le University of Texas Southwestern; le University of Central Florida; et le Pasteur Institute of Montevideo en Uruguay. L’étude est disponible publiquement dans le Neurobiology of Disease.

En employant le nouveau traitement, les chercheurs ont pu arrêter la progression de la SLA dans un type de modèle de souris transgénique, qui devrait normalement mourir endéans les deux semaines sans traitement. Certaines de ces souris ont survécu pour plus de 650 jours, 500 jours de plus que n’importe quelle autre recherche a permis d’accomplir.

Dans certains essais, le traitement a débuté et ensuite arrêté. Dans cette circonstance, les souris ont commencé à montrer des symptômes de la SLA endéans les deux mois après l’arrêt du traitement, et sont mortes endéans un autre mois. Mais si le traitement reprenait, la souris prenait du poids, la progression de la maladie a encore une fois été arrêtée, et la souris a vécu 6-12 mois de plus.

En 2012, Beckman a été reconnu comme le chercheur médical principal dans l’Oregon, avec le Discovery Award from the Medical Research Foundation of Oregon. Il est aussi le directeur du Environmental Health Sciences Center de l’OSU, subventionné par le National Institutes of Health afin de soutenir la recherché sur le rôle de l’environnement dans les causes de maladie.

« Nous comprenons bien pourquoi le traitement fonctionne avec des souris, et nous prédisons que cela devrait fonctionner avec les patients humains souffrant de la forme familiale ainsi que possiblement la forme sporadique », dit Beckman. « Mais nous ne le saurons pas avant de l’avoir essayé. »

Les patients SLA avec la forme familiale sont ceux qui ont un passé familiale avec la maladie, tandis que la forme sporadique représente la population générale majeure.

« Nous voulons que les gens sachent que nous souhaitons commencer les essais humains au plus vite », dit Beckman. « Chez les humains qui développent la SLA, le temps moyen entre l’apparition et la mort est de seulement trois à quatre ans. »

Les avances sont basées sur des progrès scientifiques substantiels concernant la compréhension des processus de maladie de la SLA et des recherches basiques en biochimie. Les souris transgéniques utilisées dans ces études ont été conçues pour transporter le gène humain pour le « chaperon de cuivre pour la superoxyde dismutase », ou le gène CCS. Le CCS insert du cuivre dans la superoxyde dismutase, ou SOD, et les souris transgéniques qui portent ces gènes humains meurent rapidement sans traitement.

Après des années de recherche, des scientifiques ont développé une approche pour le traitement de la SLA qui est basée sur l’apport de cuivre dans des cellules spécifiques dans la moelle épinière et mitochondries affaiblis par une carence en cuivre. Le cuivre est un métal qui aide à stabiliser le SOD, une protéine antioxydante dont la fonction propre est essentielle à la vie. Mais quand il manque de cofacteurs métalliques, le SOD peut « déplier » et devenir toxique, conduisant à la mort des neurones moteurs.

Selon les chercheurs, il y a certaines preuves que cette approche, qui fonctionne en partie en améliorant la fonction des mitochondries, puisse aussi apporter une valeur à la maladie de Parkinson et d’autres maladies. La recherche progresse également sur ces sujets-là.

Il est peu probable, selon les scientifiques, que le traitement permettra un rétablissement signifiant de la perte neuronale déjà causée par la SLA, mais elle pourrait ralentir la progression de la maladie lorsqu’elle est administrée après le diagnostic. Il pourrait également potentiellement traiter les porteurs de gènes SOD mutantes qui causent la SLA.

 

Traduction : Ligue SLA : Heather 

Source : Oregon State University

En savoir plus:

Corvallis Gazette Times

Medical Xpress

L'avis de l'ALS Centrum Nederland

Share