Patiente SLA paralysée commande un ordinateur

14-11-2016

Patiente SLA paralysée commande un ordinateur avec synthèse vocale avec ses pensées

A l’UMC Utrecht un implant a été placé sur le cerveau chez une patiente avec lequel elle peut commander un ordinateur avec synthèse vocale avec ses pensées. Les chercheurs ont travaillé avec la patiente durant une période intensive sur les paramètres corrects. Elle peut communiquer maintenant à domicile, avec sa famille et les soignants par l’intermédiaire de l’implant. Le fait que cette technique soit utilisée par un patient à la maison, est unique au monde. Cette recherche a été publiée dans la revue médicale New England Journal of Medicine.

La patiente ne peut plus bouger ni parler par la maladie SLA. Les médecins ont placé des électrodes sur son cerveau pour capter l’activité cérébrale. Ceci lui permet de commander un ordinateur avec synthèse vocale sans fil qu’elle utilise maintenant à la maison.

« Il s’agit d’une percée majeure de la réalisation de communication de façon indépendante chez des patients qui sont gravement paralysés. N’importe que la paralysie soit causée par la SLA, un traumatisme, ou une hémorragie cérébrale « dit le professeur Nick Ramsey, professeur de neurosciences cognitives à UMC Utrecht Hersencentrum. « Cette patiente a en fait une sorte de télécommande dans la tête. Cela lui permet, sans utiliser ses muscles, à commander un ordinateur avec synthèse vocale. »

Un clic de la souris
La patiente commande l’ordinateur avec synthèse vocale en déplaçant ses doigts dans sa tête. Ceci entraîne un changement du signal cérébral sous les électrodes. Ce changement est converti en clic de souris. Sur un écran en face d’elle, elle voit l’alphabet, ainsi que quelques fonctionnalités supplémentaires telles que la suppression d’une lettre ou d’un mot et le choix des mots à partir des lettres déjà tapées. Les lettres sur l’écran s’allument un par un. Quand on fait un clic de la souris par le cerveau au bon moment, une lettre est choisie. De cette façon, elle peut faire des mots, une lettre à la fois, prononcés ensuite par l’ordinateur avec synthèse vocale. Cette technique est similaire à la commande d’un ordinateur avec synthèse vocale via un bouton qu’on pousse (par exemple, par un muscle encore utilisable dans le cou ou de la main). S’il n’y a aucune activité musculaire utilisable, alors, à partir de maintenant, le signal cérébral peut être utilisé.

Sans fil
La patiente a subi une opération pendant laquelle des électrodes ont été placées sur son cerveau par de petits trous dans le crâne. Ensuite, un petit émetteur a été placé dans son corps sous la clavicule, qui reçoit les signaux des électrodes par des fils sous-cutanés, qui les renforce et les envoie émet sans fil. De ces signaux, le clic de souris est calculé, avec lequel l’ordinateur avec synthèse vocale est commandé. La patiente est suivie intensivement. Peu après l’opération, elle a commencé à explorer avec les chercheurs en explorant les paramètres corrects de l’appareil et la manière parfaite à contrôler l’activité cérébrale. Cela a commencé par un jeu ‘simple’ pour pratiquer la technique de cliquer. Lorsque que cela s’était bien passé, elle est passée à l’ordinateur avec synthèse vocale. Elle peut désormais utiliser l’ordinateur avec synthèse vocale sans l’aide de l’équipe de recherche.

Le centre UMC Utrecht Hersencentrum analyse depuis de nombreuses années les possibilités de l’utilisation d’un ordinateur par des électrodes qui captent l’activité cérébrale. Travailler avec un ordinateur avec synthèse vocale commandé par des signaux du cerveau mesurés par un bonnet de bain avec des électrodes, est testé dans différents laboratoires de recherche depuis un certain temps. Le fait qu’une patiente utilise la technique maintenant à domicile, par des électrodes invisibles, implantées est unique et n’est fait nulle part ailleurs au monde. 

S’il s’avère que l’implant fonctionne bien chez trois personnes, les chercheurs espèrent pouvoir commencer une étude plus large, internationale. Ramsey : « nous espérons que ce résultat encourage la recherche vers des implants plus avancés, pour qu’à l’avenir, non seulement des personnes avec des difficultés de communication peuvent être aidées, mais aussi, par exemple, des personnes ayant une lésion médullaire. »

Cette recherche fait partie de l’Utrecht NeuroProthese (UNP) projet d’UMC Utrecht Hersencentrum et est financée par STW. L’implant même a été fourni par l’un des départements R & D de la société de technologie médicale Medtronic.

 

Traduction : Ligue SLA : Anne

Source : UMC Utrecht

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