Patients SLA souffrant d’insuffisance pondérale en danger de résultats moindres à des stades ultérieurs de la maladie, suggère une étude

23-08-2019

OndergewichtAvoir une insuffisance pondérale lorsqu’ils commencent avec l’alimentation soutenue, met les patients ayant la sclérose latérale amyotrophique (SLA) en risque d’avoir des résultats moindres à des stades ultérieurs de la maladie, a démontré une étude italienne.

L’étude, ‘’Facteurs nutritionnels pronostiques pour survie dans les patients de sclérose latérale amyotrophique ayant subi un placement d’une gastrostomie endoscopique percutanée,‘’ a été publiée dans le journal Amyotrophic Lateral Sclerosis and Frontotemporal Degeneration. (Sclérose Latérale Amyotrophique et Dégénération Frontotemporale).

SLA se caractérise par une dégénération des cellules nerveuses, résultant dans des déficiences musculaires et moteur dans les premiers stades et des difficultés de parler, avaler et respirer lorsque la maladie progresse.

Alors que l’insuffisance respiratoire est en général la cause prépondérante de la mort dans cette population, l’état nutritionnel est un facteur contribuant d’importance pour la survie globale.

Durant le cours naturel de la maladie, les patients éprouvent souvent des changements de composition corporelle, comme un indice de masse corporelle (IMC) et une masse maigre réduits, et des changements dans la perméabilité des tissus, ce qui est le plus souvent dû à des altérations des habitudes alimentaires et des difficultés de déglutition (dysphagie).

Pour prévenir la malnutrition, les patients peuvent avoir besoin d’une gastrostomie endoscopique percutanée (GEP), une procédure durant laquelle une sonde d’alimentation est placée directement dans l’estomac. La sonde aide à délivrer les nutriments et à leur absorption chez les patients qui ont des difficultés à manger et déglutiner.
Dans l’étude (NCT03487536), les chercheurs de la University of Bari en Italie ont exploré les facteurs potentiels qui pourraient être utiles pour prédire les résultats du patient après implantation GEP.
Le team a révisé les dossiers cliniques de 47 patients SLA qui ont subi le placement d’un tube gastrique entre 2006 et 2015 à l’hôpital universitaire.

Au moment de l’implantation du tube, tous les patients avaient des symptômes modérés à sévères, prenaient du riluzole (vendu comme Rilutek par Sanofi, et comme Tiglutik par ITF Pharma, une filiale de Italfarmaco), et avaient connu une perte de poids d’au moins 10% durant les six précédents mois.
Selon le IMC, 13 patients étaient considérés comme ayant une insuffisance pondérale, 26 avaient un poids normal, et huit avaient du surpoids ou étaient obèses. En dépit de leurs différences de poids, tous les patients avaient des taux de cholestérol similaires.

Une analyse de la composition corporelle confirmait que les participants avec une insuffisance pondérale avaient un IMCC (indice de masse cellulaire corporelle) et un indice de masse grasse significativement plus bas en comparaison avec le groupe ayant un surplus pondéral. La réactivité tissulaire et la résistance (angle de phase, comme déterminé par analyse d’impédance bioélectrique) montraient des différences signifiantes entre les trois groupes, les patients avec un poids insuffisant montrant des valeurs moindres.

En général, le team a trouvé que les patients ayant un poids insuffisant avaient 3.37-fois un plus haut risque de mort comparés aux patients à poids normal, après ajustement pour l’âge au début des symptômes. Les patients à surplus pondéral/obèses se révélaient avoir 2.27-fois de risque accru de mort en comparaison avec les participants au poids normal, mais cette différence n’a pas été considérée comme statistiquement signifiante.

Soutenu par ces résultats, le team suggère qu’une valeur IMC en-dessous de 18,5 kg/m2 ‘’est un facteur nutritionnel pronostique’’ qui est utile pour évaluer le risque aux stades avancés de la maladie après implantation GEP.

‘’Un âge avancé au début des symptômes est un facteur additionnel de pronostic négatif », disaient les chercheurs. 

En outre, ‘’un IMCC bas et angle de phase caractérisant les patients à insuffisance pondérale, soutient le rôle de l’IMC comme prédicteur de survie,’’ disaient-ils. 

 

Traduction : Gerda Eynatten-Bové

Source : ALS News Today

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