La Société canadienne de la SLA attribue 3 millions $

23-11-2017

La Société canadienne de la SLA attribue 3 millions $ pour 12 nouveaux projets de recherche visant à faire de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) une maladie traitable, et non terminale

Le concours de financement de 2017 marque la fin d'un partenariat de 20 millions $ pour la recherche avec la Fondation Brain Canada à la suite de l'« Ice Bucket Challenge »

TORONTO, La Société canadienne de la SLA a annoncé aujourd'hui 12 nouveaux projets de recherche stimulants qui seront financés en 2017 dans le cadre du programme de recherche de la Société canadienne de la SLA, auquel contribuent les Sociétés canadiennes de la SLA. Parmi les projets financés figurent une étude sur plusieurs années qui porte sur une association médicamenteuse prometteuse, trois bourses de stagiaires qui contribueront à la formation de la nouvelle génération de chercheurs canadiens dans le domaine de la SLA qui font présentement leur doctorat, deux projets qui examinent comment les traitements contre la SLA pourraient être administrés par voie sanguine, ainsi qu'une initiative qui cherche à élucider pourquoi les muscles oculaires sont souvent plus résistants à la SLA que d'autres groupes de muscles qui cessent de fonctionner. Ce financement a été annoncé en partenariat avec la Fondation Brain Canada qui assure, par l'entremise du Fonds canadien de recherche sur le cerveau (avec le soutien financier de Santé Canada), le financement conjoint de la plus importante bourse de 1,8 million $ grâce à des fonds de contrepartie engagés à la suite de l'« Ice Bucket Challenge » (défi du seau d'eau glacée).

Environ 3 000 Canadiennes et Canadiens sont aux prises avec la SLA, une maladie paralysante qui bloque la capacité de bouger, de parler et d'avaler et qui finit par empêcher de respirer. Chaque année, environ 1 000 personnes au Canada reçoivent un diagnostic de SLA alors qu'un nombre similaire de Canadiennes et de Canadiens en meurent. La plupart des personnes atteintes meurent dans les deux à cinq ans après en avoir reçu le diagnostic parce qu'il n'existe aucun traitement curatif pour cette maladie et qu'il y a peu d'options de traitement.

« La SLA est une maladie incroyablement complexe, mais la communauté scientifique fait d'énormes progrès et a grandement avancé malgré le très faible financement comparativement au financement annuel accordé pour des maladies qui ont des options de traitement », affirme le Dr David Taylor, vice‑président de la recherche à la Société canadienne de la SLA. « Pour le programme de recherche de la Société canadienne de la SLA, cela a été rendu possible grâce à la générosité des donateurs, aux partenariats avec les sociétés provinciales de la SLA de l'ensemble du Canada et à des organismes comme la Fondation Brain Canada, qui a permis de pratiquement doubler le financement de la recherche sur la SLA au Canada depuis quelques années en égalisant les dons faits dans le cadre de l'"Ice Bucket Challenge". »

Le financement attribué en 2017, jumelé aux bourses de recherche attribuées conjointement par la Société canadienne de la SLA et la Fondation Brain Canada en 2015 et en 2016, met à profit les 20 millions $ affectés à la recherche sur la SLA au Canada à la suite de l'« Ice Bucket Challenge » qui a permis en 2014 de faire connaître la SLA comme jamais auparavant et d'amasser des fonds pour les organismes de bienfaisance œuvrant dans le domaine de cette maladie, y compris les Sociétés canadiennes de la SLA. Maintenant que l'engagement de la Fondation Brain Canada à verser des fonds de contrepartie a pris fin, le financement du programme de recherche de la Société canadienne de la SLA reviendra à son niveau habituel variant entre 1,5 et 2 millions $ par année en bourses de recherche.

« La population canadienne a répondu généreusement à l'"Ice Bucket Challenge", et en égalisant le montant de 10 millions $ affecté à la recherche dans le cadre de notre partenariat avec Santé Canada, la Fondation Brain Canada a doublé les retombées de ces actes de générosité », a déclaré Inez Jabalpurwala, présidente et chef de la direction de la Fondation Brain Canada. « Depuis 2015, nous avons financé, en collaboration avec le programme de recherche de la Société canadienne de la SLA, 20 projets de recherche novateurs et originaux, 9 projets collaboratifs de recherche translationnelle qui permettront de faire passer les découvertes du laboratoire à la clinique et 5 bourses qui permettront à la nouvelle génération de professeurs-chercheurs d'entreprendre ou de poursuivre des projets de recherche dans des domaines prometteurs. Bien que ces investissements en recherche soient toujours axés sur la SLA, la Fondation Brain Canada a amené son approche de système unique, qui incite les chercheurs d'autres domaines à mettre leurs connaissances à profit et selon laquelle chaque découverte a le potentiel d'avoir une influence sur d'autres troubles neurodégénératifs dont les mécanismes sous‑jacents se retrouvent également dans la SLA. »

Parmi les bourses de recherche annoncées aujourd'hui, le projet de 1,8 million $ financé conjointement par la Société canadienne de la SLA et la Fondation Brain Canada vise à découvrir si une association médicamenteuse prometteuse peut s'attaquer aux protéines mal repliées, un des attributs biologiques caractéristiques de la SLA. Cette bourse a été accordée à une équipe de recherche dirigée par la Dre Heather Durham de l'Université McGill et ses collaborateurs, la Dre Josephine Nalbantoglu (Université McGill), le Dr Richard Robitaille (Université de Montréal) et la Dre Chantelle Sephton (Université Laval).

Les 11 autres projets ont été financés dans le cadre de deux concours de financement distincts du programme de recherche de la Société canadienne de la SLA grâce à l'apport direct des dons et des partenariats avec les Sociétés canadiennes de la SLA, notamment 40 % des recettes nettes des activités de financement MARCHE pour la SLA qui ont lieu partout au pays.

Les projets de recherche financés en 2017 visent à répondre aux questions suivantes pour aider à passer d'une compréhension accrue de la SLA à la mise au point de traitements utilisables chez l'humain :

- L'ajustement de la concentration d'une protéine de « garde » peut-il protéger une protéine qui devient toxique dans la plupart des cas de SLA? Bourse de 125 000 $ accordée au Dr Marco Prado et ses collaborateurs, le Dr Martin Duennwald et le Dr Flavio Beraldo, tous de l'Université Western

- L'échographie focalisée assistée par imagerie médicale peut-elle être utilisée en toute sécurité sur des personnes atteintes de SLA comme moyen d'administrer les traitements futurs? Bourse de 124 948 $ accordée au Dr Lorne Zinman et ses collaborateurs, le Dr Nir Lipsman, le Dr Kullervo Hynynen, la Dre Sandra Black, le Dr Todd Mainprize et le Dr Agessandro Abrahao, tous de l'Université de Toronto

- Les bulles microscopiques dans le corps humain peuvent-elles être utilisées pour administrer des traitements contre la SLA dans la circulation sanguine? Bourse de 125 000 $ accordée au Dr Derrick Gibbings et ses collaborateurs, le Dr Baptiste Lacoste et le Dr Maxim Berezovski, tous de l'Université d'Ottawa

- Cibler l'activité des motoneurones dans la moelle épinière : une nouvelle façon de diagnostiquer et de traiter la SLA? Bourse de 125 000 $ accordée au Dr Yves De Koninck, Université Laval

- La modification des processus de communication entre les motoneurones et les cellules immunitaires du système nerveux après un diagnostic de SLA pourrait-elle aider à identifier de nouvelles cibles de traitement? Bourse de 124 930 $ accordée au Dr Stefano Stifani, Université McGill

- La technologie d'écran tactile pourrait-elle aider à améliorer les tests de déficience cognitive qui survient dans certains cas de SLA? Bourse de 110 770 $ accordée au Dr Flavio Beraldo et ses collaborateurs, le Dr Marco Prado et la Dre Vania Prado, tous de l'Université Western

- Le séquençage de génome complet pourrait-il révéler de nouvelles régions de mutations génétiques qui rendraient certaines personnes plus susceptibles de développer la SLA? Bourse de 75 000 $ accordée à Jay Ross, étudiant au doctorat dans le laboratoire du Dr Guy Rouleau à l'Université McGill

- Comment les protéines mal repliées présentes dans la SLA peuvent-elles causer la mort des cellules? Bourse de 50 000 $ accordée à Sonja Di Gregorio, étudiante au doctorat dans le laboratoire du Dr Martin Duennwald à l'Université Western

- Que peuvent nous apprendre les souris qui sont capables de marcher presque normalement malgré une perte importante de fonction des motoneurones? Bourse de 125 000 $ accordée au Dr Turgay Akay, Université Dalhousie

- Pourquoi les muscles oculaires sont-ils plus résistants à la SLA, et que peut-on apprendre de ce constat pour aider à préserver la fonction et l'usage des autres muscles? Bourse de 121 048 $ accordée au Dr Richard Robitaille et sa collaboratrice, Danielle Arbour, tous deux de l'Université de Montréal

- Les probiotiques qui améliorent la SLA dans le nématode fonctionnent-ils également dans la souris? Bourse de 75 000 $ accordée à Audrey Labarre, étudiante au doctorat dans le laboratoire d'Alex Parker à l'Université de Montréal

Le financement de ces 12 projets de recherche fait suite à un processus rigoureux d'évaluation scientifique par des spécialistes internationaux de la SLA, qui ont évalué un grand nombre de candidatures pour trouver les projets qui font preuve d'excellence scientifique et qui ont le potentiel de faire progresser le plus rapidement le champ de recherche de la SLA afin de mettre au point des traitements efficaces. Le processus d'évaluation scientifique a été observé par des gens qui ont une expérience personnelle de la SLA.

 

Traduction : Ligue SLA : Anne

Source : La Société canadienne de la SLA

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