Selon des chercheurs, une potentielle thérapie génique pour la SLA SOD1 serait en bonne voie

04-10-2018

Les chercheurs ont franchi une étape supplémentaire dans le développement d’une potentielle thérapie génique pour la SLA SOD1.

Adeno TherapyBloquer l’expression du SOD1. Des chercheurs de l’université de Sheffield développent actuellement une potentielle thérapie génique pour la SLA SOD1. Ce traitement diffère des approches existantes car il est injecté directement dans le système nerveux central par voie intrathécale, afin de diminuer la charge virale nécessaire pour réduire le risque d’effets secondaires indésirables. [Image : National Human Genome Research Institute.]

L’approche, centrée sur l’AAV9 (virus adéno-associé), est développée par une équipe de recherche menée par Pamela Shaw et Mimoun Azzouz, de l’université de Sheffield en Angleterre. Elle vise à réduire la toxicité du motoneurone en réduisant les niveaux de l’enzyme mal replié SOD1, soupçonné de contribuer au développement de la SLA via divers mécanismes (pour plus de détails, voir Taylor et al., 2016).

Selon une nouvelle étude, cette potentielle thérapie génique aurait réduit la perte neuronale chez un modèle murin de la maladie de 88 % et permis une augmentation de la survie atteignant les 42 %, selon la durée et la date de début du traitement. Aucun effet indésirable n’a été détecté.

Cette stratégie utilise un petit ARN en épingle à cheveux afin de bloquer l’expression du gène SOD1. Un nombre croissant de stratégies de ce type cherche à réduire le niveau de cet enzyme mal replié dans le motoneurone en utilisant des technologies interférant avec l’ARN.

Parallèlement, l’équipe de recherche de Timothy Miller, de l’université de Washington-St. Louis dans le Missouri, travaille sur une autre approche visant à traiter la SLA SOD1. Elle a ainsi développé un oligonucléotide antisens pour le SOD1 qui diminue les niveau de l’enzyme.

Des études précliniques indiquent que cette approche pourrait également réduire la toxicité du motoneurone induite par des mécanismes cellulaires non-autonomes dans le système nerveux central (Hoye et al., 2017). L’étude est actuellement en phase I. Elle est développée en partenariat avec l’entreprise Biogen de Cambridge, dans le Massachusetts, et Ionis Pharmaceuticals à Carlsbad, en Californie.

 

Traduction : Marcia Moine

Source : The ALS Research Forum

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