Thérapie oligonucléotidique antisens contre la SLA

L'expression du matériel génétique passe par l'ADN et l'ARN vers les protéines. La plupart des médicaments interviennent dans ce processus au niveau des protéines (récepteurs et enzymes). Cependant, l'ADN et l'ARN peuvent également servir de cibles pour les médicaments. Cela a l'avantage théorique d'intervenir plus tôt et donc plus efficacement dans l'expression. Un autre avantage est que la structure de l'ADN ou de l'ARN est généralement beaucoup mieux connue que la structure des protéines. Les oligonucleotides ayant une séquence qui est complémentaire à un segment spécifique d'ADN ou d'ARN, peuvent ainsi former un duplex et inhiber l'expression du gène. De tels oligonucleotides sont appelés oligonucleotides anti-sens, étant donné que leur mécanisme d'action est basé sur une séquence de « sense » complémentaire (figure 1). Ce principe est très proche de la conception rationnelle de médicaments, parce que la connaissance de la séquence de la cible fournit immédiatement la structure du médicament. Les oligonucléotides antisens peuvent agir sur différentes cibles et inhiber ainsi différentes étapes de l'expression génétique. Cette stratégie d'inhibition est également utilisée comme nouvelle approche thérapeutique prometteuse pour contrecarrer la cause génétique de la SLA. Par exemple, plusieurs études scientifiques ont montré que des oligonucléotides antisens pourraient bloquer et éliminer l'accumulation de l'ARN toxique (C9ORF72) qui donne lieu au développement de la forme la plus courante de la SLA familiale et ceci sans que l'ARN normale produite à partir du même gène soit affecté.

Antisense, DNA, Oligonucleotide, mRNA, Transcription, Translation, Ribosome, Amino Acids, Protein

 

Références : Farmamozaïek, Wikipedia (figure 1)

Ligue SLA : David Franco

Traduction : Ligue SLA : Walter

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