Jan Plessers

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A l’âge de 20 ans, l’espoir en football, Jan Plessers s’est vu annoncer la maladie SLA.

Le jeune footballeur, Jan Plessers, apprenait il y a une dizaine d’années qu’il souffrait de la SLA. Malgré sa maladie, Jan est toujours aussi positif dans la vie. Son esprit positif est contagieux pour toute sa famille. Un entretien avec ce jeune homme très courageux.

« J’ai 30 ans et je suis originaire de Lommel dans le Limbourg » déclare Jan Plessers d’entrée de jeu. « La maladie SLA a été décelée il y a plus de 10 ans. Avant ma maladie, je travaillais comme menuisier’. J’avais à peine 20 ans. Si la maladie s’était décla-rée 15 ou 20 ans plus tard, j’aurais déjà construit une vie avec femme et enfants. Je ne sais pas si je serais capable de faire face à une telle situation. J’ai du entendre ce diagnostic lourd à l’âge de 20 ans. Ma vie devait encore commencer et elle était pour ainsi dire terminée. »

Les premières plaintes

« Les premiers signes de la maladie sont apparus alors que je ressentais une perte de force et que mon index setordait brusquement. C’était assez ennuyeux parce que je jouais au football au plus haut niveau (KVSK Lommel, alors en troisième division, ndlr). Alors que je me trouvais sur le terrain en avril 2005, les plaintes se sont accentuées. Je souffrais de jambes lourdes. Quelques années plus tard, le 12 avril 2005, on prononçait le diagnostic de la SLA.

Les réactions au diagnostic.

«Je réagissais assez sereinement à l’annonce de la mauvaise nouvelle. Quelques jours plus tard, je commençais à comprendre que je ne pourrais jamais plus jouer au football. Ce constat était lourd à porter. Pour le reste, je suis toujours aussi positif face à la vie. Quoi que j’éprouve de temps à autre des moments difficiles. Mes parents et mon frère furent choqués d’entendre le diagnostic. Entre-temps, ils se sont accommodés de ma maladie. Mon attitude positive y est grandement pour quelque chose. »

L’impact de la maladie

« La SLA est une maladie que je connais sais vaguement. Lorsque le diagnostic a été établi en 2005, j’ai directement pris contact avec un autre patient atteint comme moi, Danny Vyvey. Il était un patient SLA connu. Pour moi, il était un exemple. Bien sûr, la maladie a un grand impact sur ma vie. Comme je l’ai déjà dit, je ne pouvais plus me consacrer à ma passion, le football. Aujourd’hui, je m’occupe beaucoup d’informatique: entretien de sites internet, regarder des films et des séries, etc. Avec quelques amis, j’ai créé une équipe de football en salle ‘Terrazza Lommel’. En tant que capitaine de l’équipe, j’y ai une fonction de bord de terrain.

Les piliers

« Ma famille est bien sûr très importante pour moi. Sans elle j'errerais comme une âme en peine. Mes parents et mon frère font tout pour moi. Et ils font tout eux-mêmes, sans aide extérieure. Par ailleurs, je tire énormément de courage du fait que je suis parrain et oncle. »

L'importance de la Ligue SLA

« Le soutien de la Ligue SLA est très important. Les informations et le service sont de tout premier plan selon moi. Le maniement de l'ordinateur et l'aide que l'on reçoit sont d'une grande aide. J'ai trop attendu pour acheter un. »

Trois questions pertinentes à Jan Plessers

Quel message positif voulez-vous transmettre à vos compagnons?

« Faites ce que vous aimez faire. »

Qu'est-ce qui vous donne le plus de fierté?

« Comme junior, j'ai parcouru le monde avec l'equipe nationale juniors de Belgique. Je suis allé pour ainsi dure partout, sauf aux Etats-Unis. »

Quelles choses aimerais-tu encore aire ou réaliser?

« J'aimerais me rendre à Las Vegas. En tant qu'amateur de voitures rapides, j'aimerais accompagner un rally. Le type de voiture que pilote le pilote de rallye Freddy Loix. »

Danique, Peter, Rudi & Marianne... vous lisez ce texte?-et surtout la dernière réponse? 

La SLA a mis un terme prématurément à carrière prometteuse de Jan Plessers en 2005. Jusqu’à ses 20 ans, le football signifiait tout pour lui.

Jan Plessers : « J’ai joué pour les équipes juniors de Belgique. Avec les U16, U17 et U18, j’ai traversé la planète entière. Ce furent mes plus belles années de footballeur. Lorsque Lommel est tombé en faillite, j’ai rejoint la grande équipe du PSV Eindhoven gratuitement. J’avais signé un contrat de 3 ans auprès de cette équipe néerlandaise, mais après 2 ans, je l’ai quittée. Déjà à l’époque ma santé posait problème. Lorsque je regarde en arrière, je sais que j’avais les qualités requises pour faire un beau parcours dans le monde du football. Cela peut paraître hautain, mais je pense que je peux le dire. Après la période PSV, mon frère et moi sommes allés jouer pour KVSK United en 3ème division. J’avais 19 ans mais déjà je ne tenais plus la condition physique. J’ai tenté l’impossible jusqu’à ce que je fus contraint d’abandonner les terrains de football. »

 

Source : Magazine de la Ligue SLA 170 – octobre, novembre, décembre 2015

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