La néoptérine urinaire, un nouveau marqueur de l’état neuro-inflammatoire dans la sclérose latérale amyotrophique

27-07-2020

Christian Lunetta, Andrea Lizio, Francesca Gerardi, Claudia Tarlarini, Massimo Filippi, Nilo Riva, Lucio Tremolizzo, Susanna Diamanti, Cinzia Carla Dellanoce, Lorena Mosca, Valeria Ada Sansone & Jonica Campolo

Objectif :
Évaluer de manière exhaustive si la néoptérine dans l’urine pourrait être un biomarqueur candidat pour déterminer le statut neuro-inflammatoire dans la SLA.

Méthodes :
Nous avons réalisé une étude observationnelle transversale chez 81 pALS, 68 témoins sains comparables à l’âge et au sexe (HC), 14 patients atteints de SEP et 24 patients OND. Les patients atteints de SLA ont subi une évaluation neurologique pour évaluer l’état fonctionnel global évalué par l’échelle d’évaluation fonctionnelle de la sclérose latérale amyotrophique révisée (ALSFRS-R) et le taux de progression de la maladie. Les concentrations urinaires de néoptérine ont été déterminées par une méthode de chromatographie liquide à haute performance et enregistrées au moment du premier examen pour évaluer leur effet sur la gravité de la maladie et la survie.

Résultats :
La néoptérine urinaire était significativement plus élevée dans les pALS (263.90 [198.71–474.90] que dans SEP (155.28 [131.74-190.38], p = < .001) les patients OND (205.60 [158.96-299.41], p = 0.04) et HC (169.55 [134.91-226.10], p < .001). De plus, une corrélation négative significative a été trouvée entre le taux de néoptérine et la sévérité des symptômes évalués par le score total ALSFRS-R (r = - 0.46, p <.001) et ses sous-scores (bulbaire r = - 0.34, p = 0.002 ; moteur r = - 0.33, p = 0.003 ; respiratoire r = -- 0.53, p < .001) également en tenant compte de l’effet du sexe, de l’endroit du début, de l’âge au moment de l’évaluation et du délai entre le début et l’évaluation.

Conclusions :
Notre découverte indique que la néoptérine urinaire est élevée dans la SLA, soulignant le rôle de l’inflammation à médiation cellulaire dans la maladie. De plus, qu’ils soient confirmés dans d’autres études, nos résultats souligneront l’utilisation potentielle de la néoptérine comme biomarqueur clinique non invasif de la SLA, pour distinguer les patients potentiellement candidats à des interventions cliniques visant à interférer les processus neuro-inflammatoires.

 

Traduction : Gerda Eynatten-Bové

Source : Journal of Neurology

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