Tenter de résoudre le casse-tête de la SLA en partant des mutations vers les réseaux de protéines

23-11-2018

Puzzle pieces

Le Dr Ozdinler considère que chaque patient détient une clé du mystère, mais qu’une seule clé ne suffit pas à ouvrir la boîte; toutes les clés devraient, en effet, être utilisées de façon bien orchestrée.

A ce jour, on a identifié 147 gènes qui sont associés à la maladie ou en sont directement responsables. Lorsque des patients présentent des mutations de l’un de ces 147 gènes, soit ils développent une importante pathologie liée à la SLA, soit la probabilité qu’ils développent la maladie est sérieusement augmentée.

De ce fait si une seule mutation dans un seul gène peut être la cause d’une maladie, nous savons alors que la fonction de la protéine codée par ce même gène est vitale pour le neurone qui s’éteint.

Du fait que les fonctions sont déterminées par les actions, et que les actions sont la résultante d’interactions protéine-protéine, il est parfaitement légitime d’investiguer le rôle des partenaires de liaison des protéines, qui lorsqu’elles mutent, causent la maladie. Une étude approfondie a révélé que 1105 protéines sont considérées comme étant des agents de liaison directs des protéines 3 AJ SOD FUS TDP, ou de plus de protéines encore dont le produit génétique mute auprès des patients atteints de la SLA. Il est intéressant de noter que certaines de ces protéines paraissent être « supérieures » aux autres en se liant à plus de 20 protéines directement associées à la SLA, et certaines d’entre elles semblent même jouer un rôle de facilitateur dans l’expression et le fonctionnement de leurs pairs.

Le Docteur Hande Ozdinler est Professeur Associé au Département de Neurologie à Northwestern (University, ndlr), et son travail se concentre sur la  bonne compréhension des mécanismes intrinsèques et extrinsèques responsables de la sensibilité neuronale sélective, l’accent étant mis sur le moto-neurone supérieur.

Ces analyses sont décrites dans l’article intitulé « Les interactions protéine-protéine révèlent les principales voies canoniques, les régulateurs en amont, les domaines des interactomes et les nouvelles cibles de la SLA », publié récemment dans la revue Scientific Reports. Cette étude a été réalisée par Ina Dervishi, Oge Gozutok, Kevin Murnan, Mukesh Gautam, Daniel Heller, Eileen Bigio, et P. Hande Ozdinler de la Northwestern University.

 

Traduction : Carine Henrard

Source : Science Trends

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