Wally

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Bonjour,

Wally

Je suis Wally, une femme active de 64 ans. Dans mes jeunes années, j’ai été militaire pendant dix ans, où j’ai alors également rencontré mon mari. De ce temps, nous avons vécu pendant sept années en Allemagne. Après j’ai renoué avec les études et j’ai travaillé dans une maison de soins, ce que j’ai fait durant vingt ans avec beaucoup de plaisir. Nous sommes maintenant mariés depuis 39 ans, nous avons élevé 2 enfants et une petite-fille.

Depuis cette année, j’ai beaucoup souffert de crampes. Lorsqu’après une cassure du pied, je sentais que quelque chose n’allait pas, le médecin généraliste a réglé une consultation à l’hôpital. Après plusieurs examens, je recevais en avril le verdict : SLA. Je m’attendais bien à un problème, mais certainement pas à cette maladie. C’était comme l’effondrement de notre univers, également pour nos enfants. La première semaine après le verdict, était tellement irréelle, tellement triste, tous nos petits rêves en tant que famille étaient évanouis. Maintenant, après quelques mois, nous pouvons tout doucement y donner une place, bien que ça nous trotte constamment dans la tête. Toutefois, nous sommes bien soutenus par nos amis et surtout par nos enfants. Nous essayons de jouir ensemble autant que possible. Le plus dur pour moi-même, c’est que tout ce que je fais demande déjà un effort tellement plus poussé. J’ai toujours été une femme très occupée, jamais sans rien faire. Ne plus pouvoir conduire une voiture et devoir demander de l’aide pour certains travaux ménagers est très lourd à porter et bien que je sois de nature positive, j’ai tout de même peur de ce qui viendra.

Par l’expérience que ma fille et moi avons eue à la mer avec la Ligue SLA, nous sommes encore devenues plus conscientes du besoin l’une de l’autre.
A tous mes compagnons d’infortune, je donne l’avis de tirer le plus possible de la vie et jouissez de votre famille et de vos amis, combien dur que ce soit. Je suis surtout contente que mes enfants soient bien ancrés dans la vie et qu’ils puissent encore toujours se replier sur nous. Bien sûr, il y a aussi notre petite-fille qui est notre grande joie.
A tous ceux qui pâtissent la même chose que moi : n’ayez plus de trop grands rêves mais trouvez joie et force dans chaque petit instant du jour, bien que ce ne soit évidemment pas toujours facile. Moi-même, j’espère que la célérité de la maladie m’épargnera un peu, mais que, si cela devient alors tout de même trop difficile, je puisse choisir moi-même.
Vivez pour votre famille, mourez pour vous-même !

Une d’entre vous Wally ♥

 

Traduction : Gerda Eynatten-Bové

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