Des chercheurs du Trinity College font une percée dans la compréhension de la SLA

Des chercheurs du Trinity College de Dublin ont fait une découverte majeure dans la compréhension de la SLA. L'équipe de recherche a découvert que la SLA présente 4 schémas distincts de changements dans les signaux électriques qui peuvent être identifiés à l'aide de l'EEG (électroencéphalographie).

Cette découverte sera extrêmement précieuse pour identifier les patients en vue d'essais cliniques et contribuera à trouver de nouveaux traitements pour cette maladie dévastatrice.

L'étude a été publiée en ligne dans la prestigieuse revue Brain.

Alors que des essais de nouveaux médicaments sont en cours, on sait que la SLA est très hétérogène, avec différents schémas d'invalidité et d'espérance de vie. Prédire à l'avance le schéma d'invalidité et d'espérance de vie est l'un des principaux défis de la conception des essais cliniques modernes.

La recherche de classe mondiale sur l'analyse des signaux électriques développée au Trinity College a permis de découvrir différents modèles de perturbation du réseau cérébral reflétant le processus pathologique sous-jacent. Les chercheurs du Trinity College ont maintenant démontré que ces schémas de perturbation du réseau cérébral dans la SLA se regroupent en quatre sous-types distincts qui permettent de prédire l'évolution de la maladie. Les résultats de l'équipe rapprochent les chercheurs de Trinity de la mise au point de traitements plus efficaces pour les différentes sous-catégories de la maladie.

Les travaux ont été réalisés par M. Stefan Dukic, étudiant en doctorat au sein de l'unité académique de neurologie de Trinity, sous la supervision du Dr Bahman Nasseroleslami, professeur adjoint du père Tony Coote en analyse du signal neuroélectrique.

Le Dr Bahman Nasseroleslami a déclaré :

Comprendre comment le réseau cérébral est perturbé dans la SLA est au centre de nos recherches depuis 10 ans. Ces travaux montrent que nous sommes sur la bonne voie et que les technologies que nous avons développées pour capturer l'activité électrique du cerveau peuvent identifier des différences importantes entre différents groupes de patients.

Le professeur Orla Hardiman, professeur de neurologie et leader mondial de la recherche sur la MND, a déclaré :

Il s'agit d'un ensemble de travaux très importants et passionnants. L'hétérogénéité de la maladie constitue un obstacle majeur à la mise à disposition du bon médicament pour le bon patient atteint de SLA. Cette recherche révolutionnaire a montré qu'il est possible d'utiliser des modèles de dysfonctionnement des réseaux cérébraux pour identifier des sous-groupes de patients qui ne peuvent être distingués par un examen clinique. Les implications de ces travaux sont énormes, car nous disposerons de nouvelles méthodes fiables pour séparer les patients en fonction de ce qui se passe réellement dans le système nerveux de la SLA.

                                                                                                                            
Traduction : Gerda Eynatten-Bové

Source : Trinity College